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Historique

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L’atelier saint Norbert est né de la rencontre de frère Matthieu et d’Odile Evrard, alors tous deux sur des trajectoires différentes.

 

Frère Matthieu est séminariste à Caen. Il suit un cours sur l’histoire des images sacrées. Il souhaite créer un atelier d’écriture d’icône à l’abbaye de Mondaye mais il n’a pas la compétence requise

Odile EVRARD a étudié l’iconographie pendant 20 ans avec le Père Georges DROBOT. Depuis 2000, celui-ci n’enseigne plus mais elle continue à pratiquer assidument. Elle ne ralentit sa production qu’en 2004, lorsqu’on lui diagnostique un mauvais cancer du sein en janvier. La perspective de la mort devient une réalité concrète. Mais les traitements font leur effet et elle guérit, après avoir eu l’occasion de réfléchir sur le sens de l’existence. Une amie, comme elle réchappée du cancer, lui demande de lui apprendre à écrire des icônes. Cela relance Odile qui se remet à ses pinceaux. L’amie lui propose de venir avec elle aux Beaux-Arts pour un cours de dessin et au Centre d’Etudes Théologiques (aujourd’hui Institut Normand de Sciences Religieuses) pour un cours de Cécile ARNAL sur l’illustration des psautiers. Il y a beaucoup de points communs entre l’enluminure et l’iconographie. Mais un jour, Odile est heurtée par un graphisme incorrect sur une crucifixion puis est scandalisée par une auréole de la sainte Vierge mise de travers avec une colombe posée dessus symbolisant l’Esprit-Saint. Elle ne peut s’empêcher de s’écrier : « Mais quel théologien a pu conseiller une pareille image ! ». Cette phrase n’échappe pas à frère Matthieu, présent au même cours, qui se rend compte que cette dame s’y connaît en iconographie. Lui aimerait voir naître un atelier à l’abbaye de Mondaye. Il lui propose d’animer cet atelier. Odile lui répond « Non, je suis encore étudiante en iconographie ». « Vous n’allez pas être étudiante toute votre vie ! » lui rétorque le frère. Odile ne répond pas mais l’idée va faire son chemin.

Le fils de Georges DROBOT venant animer un atelier à l’abbaye du Bec-Helloin, elle le contacte pour savoir si elle peut enseigner l’icône. Tracassée par la parabole des talents, consciente de la grâce de sa guérison, elle croit fermement qu’il faut partager le peu que l’on a. Elle a reçu des trésors de culture de la famille DROBOT ; elle doit les transmettre. Le fils du Père Georges l’encourage d’autant plus qu’il estime qu’il y a beaucoup d’ateliers dirigés par des charlatans. Odile, au moins, a été à bonne école. Ce qu’elle sait, elle peut le transmettre.

Après toute cette réflexion, Odile appelle frère Matthieu pour lui dire qu’elle est d’accord.

Du 28 février au 2 mars 2006 se déroule le premier stage, aussitôt suivi par des rendez-vous mensuels dont les dates ont été arrêtées lors du stage. A l’origine, il était prévu que l’atelier se réunirait un WE par mois mais, rapidement, le rendez-vous s’est limité au seul samedi. Il est décidé aussi qu’il y aurait deux sessions de 5 jours, une au printemps, l’autre en été. Et le nom de l’atelier : Saint Norbert, a été choisi à l’unanimité.

Pour permettre à ceux qui voulaient continuer à travailler leur icône, Odile a proposé un « service après-vente », assurant la continuité de son enseignement chez elle.

Les stages d’icônes étaient, au début, fortement spiritualisés. Un enseignement de 30mn à 1 heure était dispensé par frère Matthieu qui le donnait aussi à l’atelier d’enluminure. Les deux sessions se suivaient ou se déroulaient ensemble. Mais au fil des ans cet aspect d’enseignement s’est perdu, pour l’enluminure d’abord puis pour l’atelier saint Norbert.

Pour des raisons familiales, Odile envisageait de passer la main et m’avait sollicitée dès septembre 2019. J’étais d’accord pour prendre le relais, mais pas avant trois ans au moins car j’avais beaucoup à apprendre encore. Pour des raisons familiales, elle est moins venue à partir de janvier 2020 et n’a pas pu assurer la session de mars 2020 qui a vu mes débuts à la tête de l’atelier.

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